Pendant la Première Guerre mondiale, les femmes apportent du bon au moral des troupes. Elles offrent parfois un réconfort physique mais le plus souvent moral par leur présence lors des permissions ou par la correspondance entretenue avec les poilus.
La guerre fut vécue par les hommes à travers leur correspondance. A travers leur lettres, les hommes exprimaient leurs besoins de réconfort auprès de leurs familles à l’arrière ou des marraines de guerre. Les lettres témoignent de leurs préoccupations au sujet des exploitations mais aussi des combats. On relève également de longues descriptions concernant l’environnement des soldats ainsi que leurs conditions de vie. (comme la description des rats, des tranchées, la vermine qui les démange, l’odeur des cadavres ou le bonheur de la permission.)
Dès le début de la guerre, les missives expédiées par les soldats comme celles qu'ils reçoivent sont contrôlées. Mais c'est en 1916 que sont mises en places des commissions de "contrôle du courrier". Elles consistent a chercher des informations qui pourraient intéresser l'ennemi (position des troupes, état des forces,...). Le pacifisme qualifié le plus souvent de défaitisme et les manifestations de découragement sont traqués. Pour préserver le moral de l'arrière, l' Etat ne fait pas savoir ce qui se passe réellement au front,(la boucherie du chemin des Dames, le sort des fusillés pour l’exemple, etc...) La vie a l’arrière n’est pas si simple que l’on peut le penser sur le front.
Les femmes participent donc à la guerre mais ne la vivent pas de la même façon. Hommes et femmes ne seront donc pas marqués de la même manière.
Exemple de lettre du front
"Ma chère Jeanne. Tu ne m’en voudras pas j’espère de ne pas t’avoir écrit plus longuement hier. Nous étions prévenus qu’il faudrait peut-être partir pour aller toujours de l’avant et de nous tenir prêts. Je n’ai pas même écrit à la maison. Qu’est ce que tu veux, c’est la guerre et pour tout de bon à présent ma toile de campement en sait quelque chose et moi aussi qui y étais à côté. Alors nous disons comme d’habitude ça va toujours très bien et vous en souhaite de même à tous.
MARCEL ne m’a pas encore écrit. Nous sommes tout près de VERDUN, ça vaut pas Palavas les flots.
Adieu ma chère petite que j’aime, c’est fini pour ce soir. Je t’embrasse bien fort mais de bien loin hélas. Encore une autre bise.
Albin"